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Errare humanum est. { Andrew

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MessageSujet: Errare humanum est. { Andrew   Errare humanum est. { Andrew EmptyDim 12 Oct - 16:22

Elle n'aime pas venir sur Obican. Il serait peut-être plus simple de dire qu'elle n'aime venir travailler sur aucune autre planète que sur Aigua. Elle n'aime pas non plus le Space Noodles de la planète bleue.

Les choses deviennent compliquées, ou alors plus simples. Si elle est là en train de servir au bar, c'est à cause de son goût de l'aventure. Elle cherche à percer tous les mystères autour de cette chaîne de restaurants, la faire couler. Mais elle ne peut pas tout faire seule, elle est obligée de rencontrer des gens hauts placés. Pas les directeurs corrompus de la firme, des gens intéressants. Et dans le genre personne cool qui ne vient pas d'Aigua, il y a l'officier Andrew Robinson. Alors elle l'attend tranquillement derrière son bar, à servir des bières et des cocktails aux clients. Elle est pressée, anxieuse, intéressée. Elle va le rencontrer pour la première fois après tout, après une conversation plutôt longue concernant sa planète d'origine.

Leur planète d'origine même. Robinson vient de la Terre, comme ses ancêtres, et c'est pour ça qu'il accepte de venir voir une pauvre petite barman. Elle soupire, elle est sûre que ça l'intéressera d'avoir les informations qu'elle pourra dénicher sur Space Noodles, parce que de toute façon, ça intéresse toujours tout le monde. Les magasins de nouilles sont une source sans fin d'interrogations pour tous les petits curieux de la galaxie. Mais l'important aujourd'hui n'est pas là. Non, aujourd'hui ils vont parler de l'autre planète bleue. Pas Aigua, la Terre. Parce que même si Aiden n'y a jamais mis les pieds, elle a suffisamment lu à son sujet pour pouvoir en parler pendant des heures. Et puis, grand-mère sénile aimait bien raconter plein de choses à son sujet. Il paraît qu'il y avait beaucoup de terre, pas besoin d'aller pendant des jours à leur recherche pour acheter à manger. Il y avait aussi des serres pour la nourriture par contre, comme sur Aigua. Elles n'étaient pas sur des bateaux, mais sur la terre. Seulement, la pollution était trop présente pour qu'on puisse imaginer faire pousser des légumes normalement. Du moins, c'est ce qui était le cas aux alentours des grandes villes.

Elle scrute avec insistance chaque personne qui rentre dans la salle, mais personne d'intéressant ne s'approche du bar. Elle n'est pas sûre de pouvoir reconnaître Andrew Robinson, même si le fait qu'il soit humain enlève beaucoup de suspects potentiels. À l'autre bout de la salle, elle regarde le groupe de jazz qui fait son show pour des touristes enchantés. Oui, des touristes. Les habitués ne s'extasient plus devant ce genre de représentation. Mais bon, elle avoue elle-même que la musique est agréable. C'est ce qu'elle apprécie sur cette planète, pouvoir travailler en musique.

Elle est tranquillement en train de vérifier la propreté et de ranger les verres tout droit sortis de la machine quand elle l’aperçoit. Un humain qui semble parfaitement convenir à la description de l'officier Robinson. Il est vieux et amoché. Immédiatement, elle sourit. Déjà qu'elle est du genre super accueillante au naturel, quand elle essaye d'être gentille pour faire bonne impression, ça en devient limite flippant. Mais elle n'y peut rien, c'est un peu la façon de vivre qu'elle a connue sur Aigua. Dans toute cette bande de pionner amourés d'aventure, tout le monde s'aime, se donne des coups de main. La joie et la bonne humeur sont quelque chose d'obligatoire. De toute façon, quand on vit dans de telles conditions, on ne peut pas connaître la tristesse.

    — Officier Robinson ? C'est moi Aiden, avec qui vous avez communiqué. Elle sourit. Vu le peu d'humains autour, bien sûr que c'est elle. Et puis, elle est la seule à s'occuper du bar d'Obican aujourd'hui, donc ce n'est pas réellement un exploit de la trouver. Tu... Vous... Je peux te tutoyer ?

Elle a toujours eu du mal avec le tutoiement Aiden. Elle ne l'a jamais utilisé pendant toute sa vie avant d'être employé par Space Noodles. Alors elle a du mal à savoir quand l'utiliser ou non. Elle a compris très rapidement que c'était obligatoire pour les directeurs. Pour les clients, elle a plus de mal. En temps normal, elle tente de les vouvoyer jusqu'à ce qu'ils entament une conversation avec elle. Et à ce moment-là, c'est foutu. Ça devient trop compliqué pour elle. Donc forcément, avec Andrew, représentant de la police intergalactique, elle hésite. Rien de plus normal.

    — Donc j'ai pas de pause parce que personne d'autre ne peut tenir le bar. Génial hein. Mais ça n'empêche pas de discuter. Je peux virer les habitués sur des tables plus loin. Alors, qu'est-ce que je te sers ? Gentille petite Aiden. Un jour, elle apprendra ce qu'est le respect de la clientèle.
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MessageSujet: Re: Errare humanum est. { Andrew   Errare humanum est. { Andrew EmptySam 1 Nov - 15:31

Errare humanum est. { Andrew 14efb361e7040ff3c3fa6b08cc4870c6
Errare humanum est
feat. Un bout d'humain

    Tendu, Robinson l'était, définitivement.
    Autour de lui, les gens étaient heureux ; on pouvait aisément le deviner. Il suffisait de laisser glisser son regard sur leurs épaules détendues, et la façon dont leurs yeux brillaient à l'écoute d'une anecdote amusante. Rien de menaçant ne planait au-dessus de leurs délicieuses petites têtes insouciantes, et ils ne cherchaient pas à dissimuler leurs sentiments sous une épaisse couche de sarcasme. La musique semblait les entraîner loin, terriblement loin des préoccupations habituelles que son métier de flic entraînait. Longeant les murs comme une bête traquée, Andrew se donnait l'impression d'être un étranger à l'étroit dans sa propre peau. S'il avait été moins flegmatique, et moins concentré sur son rendez-vous, il aurait certainement eu l'audace de démarrer une conversation à propos des crimes supposés des hauts dirigeants de Space Noodles. Sans doute, non, bien sûr que la masse de touristes, dans laquelle se noyaient une poignée d'habitués, ne voulait pas entendre parler de ses petites affaires macabres tant qu'elle avait encore le droit de se nourrir à une table richement garnie, et cette indifférence le blessait plus qu'il ne l'aurait cru d'abord. Il avait oublié à quel point la vie s'écoulait facilement sur cette planète, sans grands heurts ni offenses.

    Mais il n'était pas là, n'est-ce pas ? C'était ce qu'il intima à son instinct d'enquêteur, alors qu'il laissait dangereusement dériver son attention. Pour la première fois depuis toujours, il allait enfin rencontrer quelqu'un dont le sang partageait les mêmes origines que le sien. Certes, ce n'était qu'une infime parcelle mais il se raccrochait à cet espoir avec l'acharnement d'un homme qui ne sait pas abandonner. Andrew n'avait jamais eu la chance de connaître ses parents, et de leur poser la question. Savoir d'où il venait était une idée fixe qui avait longtemps relégué au dernier plan de son esprit mais, très vite, elle était revenue s'imposer, le narguant à chaque fois que quelqu'un s'attardait trop sur son visage amoché. Peut-être qu'il avait perdu trop de temps à gaspiller ses forces bêtement, à force de poursuivre des criminels dont les ambitions se résumaient à leur enrichissement personnel. Peut-être qu'il avait manqué l'occasion d'en savoir plus.
    Il n'allait pas gâcher celle-là.

    Il repéra la jeune fille, non, femme —Aiden, se rappela-t-il soudain alors que le souvenir des prénoms lui échappaient habituellement— avec une facilité presque insolente. Elle était là, à quelque pas seulement, au bar, seule. La première chose qu'il remarqua à propos d'elle était son sourire. Étincelant, incroyablement sincère, il semblait ne jamais vouloir se faner et rester accroché là comme un parasite teigneux. Ce n'était probablement pas la meilleure comparaison pour un sourire, mais les gens sympathiques inspiraient d'ordinaire à Robinson une méfiance déraisonnable. Ensuite, et c'était le détail qui aurait dû le frapper depuis le début, elle lui ressemblait. Ce n'était pas le genre de ressemblances qui s'impose naturellement, comme entre une mère et son enfant, mais plutôt une sensation infime, le rappel d'une origine commune. Dans toute la salle, ça ne pouvait être qu'elle.

    Avec une prudence injustifiée, Andrew se fraya un chemin parmi la foule, tentant d'ignorer la tension qui menaçait d'envahir ses muscles à la vue de ce sourire persistant, presque flippant, en même temps que l'anticipation de cette rencontre commençait à le remplir d'une excitation fébrile. Visiblement, Aiden aussi n'avait pas tardé à le reconnaître car elle l'approcha, d'une démarche fluide et légère.

    — Officier Robinson ? C'est moi Aiden, avec qui vous avez communiqué. Tu... Vous... Je peux te tutoyer ?
    Les mots sortent naturellement et Robinson se force à penser qu'il s'agit d'une conversation civilisée, pas d'un interrogatoire. Il ne peut décemment pas se permettre d'enchaîner les questions, peu importe à quel point il meurt d'envie d'entendre ce qu'elle a à dire, et vite. En guise de réponse, il hoche la tête sèchement, songeant que le tutoiement ne risque pas de lui faire de mal, pour une fois.

    Enchanté, trouve-t-il même la force d'ajouter.

    Il s’assoit en face d'elle et ne peut pas s'empêcher de se demander ce qu'elle a bien pu voir, du haut de son statut de simple serveuse. Puisqu'elle a facilement adopté le ton respectueux qui va avec son titre d'officier, elle doit connaître la principale enquête qui motive chacun de ses faits et gestes. Qu'importe, décide-t-il. Ce n'est qu'une simple serveuse.

    — Donc j'ai pas de pause parce que personne d'autre ne peut tenir le bar. Génial hein. Mais ça n'empêche pas de discuter. Je peux virer les habitués sur des tables plus loin. Alors, qu'est-ce que je te sers ?
    C'est parfait, la rassure-t-il du même ton qu'il pourrait utiliser pour dire, Vos papiers d'identité, et que ça saute.
    Sa mémoire lui évoque distraitement l'image de ses hommes regroupés dans un coin de la salle de repos, occupés à converser vivement, et il se demande pourquoi il n'est pas capable de les imiter. Au fond, ça n'a aucune espèce d'importance mais, face à un moulin à paroles tel qu'Aiden, il aurait aimé pouvoir être aussi spontané.
    Je n'ai pas vraiment l'habitude du Space Noodles d'Obican, marmonne-t-il. Sur Ultron 512, ils servent cet espèce de mauvais alcool qui te brûle la gorge lorsque tu l'avales trop vite. Vous avez ça ici ?
    Il en doute, car il connaît la réputation d'Obican, exceptionnellement bonne. Il ne le dit pas, mais cette boisson lui rappelle sa jeunesse déjà bien lointaine.

    Il la regarde s'escrimer derrière son comptoir, professionnelle et enjouée en même temps, alors il ajoute distraitement comme un questionnement à lui-même : — Par où commencer ?
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